LE TRAVAIL AUJOURD’HUI : LES NOUVEAUX ENJEUX

Jamais les mutations n’ont été si grandes dans les modèles d’entreprise, dans les modes de travail et dans les attentes des deux parties que sont employés et employeurs.

Pour débuter, soulignons que ces changements profonds ne seront pas homogènes et ne toucheront pas au même moment ni de la même manière l’ensemble des secteurs professionnels.

Reste que sans se tromper nous pouvons affirmer que l’impact des technologies sera irréversible et provoquera l’émergence d’un autre rapport au travail.

De fait, très rapidement, et c’est déjà le cas dans certains secteurs, d’autres formes organisationnelles apparaîtront pour se mettre en phase avec les individus mais aussi avec des modes de production différents.

L’hyper-connexion donne une dimension exponentielle à ces transformations. 

A l’évidence, ces mutations portent en elles les germes de nouvelles sources de création de valeur. La condition sinequanone est d’investir, de faire preuve d’un peu d’audace et de se faire confiance dans la réinvention des rapports sociaux.

Si les entreprises changent, leurs changements sont moins rapides que ceux des femmes et des hommes qui recomposent le mot « carrière ».

En cela, le temps partagé est bien plus qu’une solution et apparaît comme un levier pour un nouveau management.

Et le mot-clef des années à venir est tiré du champ lexical des nouvelles technologiques, l’agilité.

Qualifiée une entreprise d’agile revient à souligner sa capacité à être réactive et manager son quotidien en temps réel.

Et nombre de salariés réfléchissent aussi désormais leurs carrières en termes d’agilité.

Le social, l’économique et le politique avancent à des rythmes différents, avec des écarts de position qui peuvent parfois donner le vertige il s’agit là d’un phénomène classique dans des environnements en mutation.

Les systèmes n’ont pas tous la même souplesse, les différentes composantes qui structurent une société ne sont pas toutes impactées de la même façon ni au même rythme, les enjeux, ressources et contraintes ne sont pas les mêmes d’un univers à un autre.

Il est fondamental que la relation de travail soit gérée dans une toute nouvelle perspective, pour que chaque collaborateur se sente responsabilisé, ait envie d’innover et d’apporter sa pierre à l’édifice de l’entreprise et non pas seulement exécuter les ordres de la hiérarchie comme un mercenaire, au risque d’être très vite démotivé, résigné, de ne faire que le strict minimum, voire d’aller chercher ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte.

Et le temps partagé propose naturellement des collaborateurs avec un nouvel ADN.

Une nouvelle philosophie de management induit aussi une nouvelle philosophie chez les collaborateurs.

Et le temps partagé est une nouvelle philosophie de l’emploi tant du point de vue des employeurs que des collaborateurs. 

L'objectif final est de rendre l'entreprise plus performante avec des collaborateurs libérés.

Le but est de les rendre responsables en leur accordant confiance et autonomie.

Avec des collaborateurs plus engagés, l'entreprise diminuera le turnover et sera plus productrice de valeurs.

Les entreprises ne peuvent plus faire l’unique constat de l’échec en général, de leurs politiques de recrutement en particulier.
Au-delà des difficultés réelles rencontrées par les entreprises à recruter, l’heure est venue aussi de mener réflexion sur l’emploi en général.

Les nouveaux enjeux impactent l’emploi et l’employabilité. Les systèmes d’emploi sont à repenser. Un challenge formidable pour qui l’anticipera, un risque majeur pour qui le subira.

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