LES NOUVELLES ATTENTES DES SALARIÉS EN ENTREPRISE
Et une question légitime se pose alors : quelles sont les attentes des jeunes générations ?
En plus des changements essentiels dans l’organisation du travail, arrive aussi sur le marché de l’emploi, une toute nouvelle génération qui a grandi avec le web.
L’étude de l’ESSEC en 2013 attestent que les attentes des salariés changent profondément en matière d’organisation du travail.
La révolution internet est, avant toute autre chose, la révolution des relations…
Aujourd’hui, des individus qui ne se connaissent pas collaborent ensemble et contribuent à des projets.
Cette nouvelle génération sait collaborer sans être guidée par des logiques d’autorités, ni des logiques de marché.
La première conséquence majeure porte un nom, la flexibilisation du travail chez les nouvelles générations et une première application, la flexibilisation d’unité de lieu du travail.
L’époque du « bureau physique » et de ses horaires, l’époque de la « réunion physique » et ses contraintes, l’époque des « dossiers papier » et ses rangements, tout cela semble révolu ou en passe de l’être.
A l’heure de la digitalisation et de la virtualisation des données, les salariés attendent désormais une flexibilité géographique pour le travail.
On « télé travaille », on se réunit dans des « Café Web », on organise des réunions sur Skype depuis son salon !
Il existe aussi une autre remise en cause d’un pilier de l’organisation du travail, le temps de travail : l’unité de temps du travail est mise à mal par la révolution digitale.
C’est une nouvelle forme de flexibilisation qui s’impose, la flexibilisation des horaires.
La nouvelle génération porte le concept du résultat plutôt que de la méthode. Pour ladite génération, chacun doit s’organiser et qu’importe que certains travaillent tôt le matin quand d’autres travaillent tard le soir.
Ce qui est marquant, c’est bien l’intégration du travail comme l’un des éléments de vie. Hier, il y avait une parfaite dissociation entre vie professionnelle et vie privée. Aujourd’hui, la nouvelle génération organise son temps en fonction de tout, se créant un puzzle de planning !
Cela questionne, pour partie, sur l’avenir des bureaux physiques.
Pourquoi continuer à proposer des espaces de travail neutres et dépersonnalisés alors que le travail est intégré dans la vie de tous les jours ?
De ces deux flexibilisations naît mécaniquement une troisième, la flexibilisation de l’unité d’action.
Pour la nouvelle génération, et en exagèrent à peine, certains fondamentaux de notre organisation du travail sont devenus préhistoriques !!!
Les « ancestraux » modes d’organisation comme la hiérarchie, l’organigramme …/… doivent laisser la place nette à des modèles plus flexibles.
Cela se traduit par l’aplatissement des hiérarchies, l’inversion de la pyramide ou l’entreprise libérée.
Et l’impact est majeur sur la question du management : les logiques d’autorité et de hiérarchie doivent être « remplacées » par de nouvelles approches comme la collaboration, l’implication et la responsabilisation des salariés dans les projets.
Les nouvelles générations ont un rapport totalement neuf vis à vis du travail. Pour elles, l’entreprise est un véritable lieu de vie.
Les jeunes générations se sentent à l’étroit dans des entreprises traditionnelles.
Les nouvelles attentes des salariés et en particulier de plus jeunes vont avoir des conséquences sur l’organisation du travail, sur le télétravail et sur l’organisation territoriale de l’entreprise.
Reste désormais pour les entrepreneurs à imaginer et réaliser ce « new deal ».
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